Le Comité international de la Croix Rouge (CICR) a entamé la phase d’évaluation des besoins humanitaires dans les localités devant accueillir ces familles qui avaient trouvé refuge dans les camps de déplacés récemment démantelés à Goma (Nord-Kivu).
C’est ce qu’a affirmé Myriam Favier, cheffe de la sous-délégation du CICR Mercredi 19 Février, au cours d’un briefing de presse à Goma.
Selon cette responsable du CICR, son organisation entend accompagner les familles des personnes déplacées internes, sommées de vider les sites, dans et autour de la Ville de Goma.
Le but de cette évaluation est d’identifier, rapidement, les priorités en vue de mettre en place des interventions ciblées, visant à accompagner ce retour progressif.
Le brusque démantèlement des sites de déplacés a mis les familles dans une situation plus qu’embarrassante.
Après près de trois années entières d’abandon de leur milieu de vie, les familles qui ont pris le chemin de retour sont désemparées.
Des témoignages renseignent qu’il n’existe plus aucune infrastructure, dans la plupart des localités où ces hommes, femmes et enfants doivent se réinstaller.
À Sake, par exemple, il n’y a presque plus de maisons. Pendant que les propriétaires étaient dans les camps à Goma, des inconnus ont incendié les habitations dans plusieurs quartiers de la cité.
A leur retour, c’est la désolation: Pas d’abri, pas de plantations, impossible de survivre dans un milieu devenu presqu’hostile.
La situation est identique pour les retournés d’autres localités, telles que Shasha, Bweremana, Karuba ou Ngungu. Les familles qui sont retournées ne savent pas par où et par quoi commencer.
Tout est pressant, a reconnu Myriam Favier. Il faudrait, prioritairement se construire des abris et produire de la nourriture. Aucun espace n’est sûr.
La zone n’a jamais été nettoyée de tous les restes de guerre, et des cas d’insécurité sont rapportés, a-t-elle fait savoir. (Radio Okapi)